dimanche 5 octobre 2014

début du remontage


Bien qu’il reste encore plusieurs mois de travail possible sur la caisse en position « rôtissoire », je commençais à me démotiver de la voir toujours comme ce tas de tôles vertes basculé sur le coté…

Et il fallait aussi que je puisse la tracter sur un chemin en graviers, ou la monter sur le pont élévateur…
Déjà 2 des roulettes de caddie avaient explosé, et les autres n'allaient pas tenir le choc.

J’ai donc viré les supports de rôtissoire, et remis la coque sur ses vraies roues !!

Le train avant :

  • Remise en place au préalable des lames dans le corps de train avant (Chaque lame graissée individuellement avant d’être insérée)

  • Remise en place du corps de train avant (Ça frottait dur au niveau des platines.. j’ai dû pousser avec un cric pour le mettre en place)

  • Montage de la crémaillère, du boitier de renvoi, et du bras pitman

  • Mise en place des bras


  • Montage (non serré) des biellettes de direction, puis des fusées.
Note : le réglage du carrossage des roues avant se fait par la répartition des rondelles de calage (index 32). Cherchez sur le net « creative engineering pin link shimming chart »



  • Les flasques de frein (montés en provisoire, sans les mâchoires ni cylindres de frein)

  • Les tambours avec roulements neufs (cages rentrées à la presse)

  • Les roues (roulement serré progressivement, jusqu’à sentir un léger ralentissement de la roue).



C’est quand même super agréable de remonter facilement des pièces qui ont été au préalable nettoyées, reconditionnées, repeintes et accastillées de vis / goupilles / circlips neufs…

On poursuit dans la bonne humeur :-)


le train arrière :

  • préparation des silent-blocs de lame, achetés neufs mais de qualité franchement médiocre.
(Vous avez 3 secondes pour trouver le vieux silent-bloc d’origine au milieu des repros neufs.


Raté… ils sont tous les trois neufs mais déjà profondément marqués en surface L,…)

Ils sont « lubrifiés » avec du talc trouvé au fond d’un tiroir dans la salle de bain des filles ;-)
Les barres de torsion sont re-peintes au Rustol, et les cannelures bien nettoyées et graissées.



Au moment du montage, j’ai finalement préféré enlever les barres de torsion, afin de pouvoir faire débattre librement les lames de train arrière et finaliser les réglages.

  • Montage des bras oscillants. Là aussi, j’aurais dû le faire tant que le combi était couché sur le flanc.. Du coup, j’ai du ramper par terre et galérer pour glisser les rondelles de câlage.


  • Préparation des moyeux :
Montage du roulement interieur (avec maillet et chasse), du circlip, et du joint spi enfoncé bien au fond…
(lors du premier montage, le joint spi n’était pas assez enfoncé, et frottait assez fort sur la tulipe de l’abre cannelé = re-démontage obligatoire)


Mise en place de l’entretoise AVANT d’enfoncer la cage externe du roulement à rouleaux exterieur.
(lors du second montage, j’avais oublié cette entretoise = re-démontage obligatoire)

  • Insertion de l’arbre cannelé.
Pour l’enfoncer jusqu’en butée (il est serré dans les bagues internes des roulements), je mets en place le tambour (ou toute autre entretoise appropriée prenant appui sur la bague interne), et je serre le gros écrou de 46…

  • montage final
Y’a plus qu’à installer le moyeu sur l’ensemble lames + bras avec visserie neuve en classe 10-9 (www.Bricovis), et à y visser une roue !!


ATTENTION : les 2 vis courtes de serrage bras oblique / lames / moyeu, qui se prennent directement dans un filetage du moyeu (pas d’écrou), ne sont pas au pas std M14 x 2,0.
Ce sont des pas fin 14x1,5. J’ai à moitié écrasé le début d’un de ces filetages, en forçant un peu avec une vis inadaptée. Du coup, re-perçage lisse en diam 14 et remplacement par un boulon Allen + écrou M14




A Y EST… le combi est de nouveau posé sur ses roues.


C’est beau… ça donne envie de continuer.


Au final, même dans cette configuration de droppage maxi, le carrossage reste très raisonnable (en fait, en butée avec des lames notchées de 1cm, car les barres de torsion ne sont pas montées).



Il lui manque juste encore quelques petites trucs pour pouvoir rouler :
  • Des freins et la pédale qui va avec
  • Un embrayage et la pédale qui va avec
  • Un moteur et la pédale d’accélérateur qui va avec (ainsi qu’un réservoir contenant un peu d’essence)
  • Une boite de vitesse (avec tringlerie et le levier qui va avec)
  • Une colonne de direction et le volant qui va avec
  • Un siège et le conducteur qui va avec
  • Des portes, des vitres, des lumières, un toit, …

mercredi 1 octobre 2014

P..... 3 ans


Difficile à réaliser, mais déjà 3 ans se sont écoulés, depuis le début de cette resto !
Mon premier coup de disqueuse pour sonder les épaisseurs de mastics, date de Octobre 2011…

 


3 ans à démonter, découper, découdre, désassembler, décaper, dégraisser … bref à dé-construire et à empiler des cartons de pièces dans mon garage…

Mais ça y est, enfin, la RE-construction va pouvoir démarrer :-)
Enfin presque, dès que les derniers défauts de tôlerie auront été corrigés…


-> Quelques dernières rustines


Malgré mes recherches à la brosse métallique, quelques dernières tôles en dentelles ou déformées étaient encore cachées... mais le sablage s’est chargé de les débusquer.
J’ai donc ressorti la disqueuse, le casque anti-bruit, et les lunettes de sécurité pour rustiner tout cela.

 



En particulier les stigmates d’un choc sur le haut du coin arrière… une marche arrière ratée ?



-> Finition du châssis


Je recouvre les cordons de soudures autant que possible avec un mastic de carrossier (= mastic Polyuréthane, en GSB au rayon batiment…).

- Lissage au doigt ou au pinceau trempé dans de l’acétone…
- Nettoyage : ben, une fois sec, ça ne se nettoie pas ! Ou alors au papier de verre...
  J’ai gardé du blanc sur les doigts pendant quelques jours..

Puis j’applique au pistolet 2 couches de peinture noire pour métal ().


Même si le rendu n’est pas parfait, je m’en contente, car ce n’est que le dessous du châssis, déjà bien protégé par un apprêt epoxy et que personne n’ira regarder de près (car personne à part moi, je crois, ne se couche dans l'herbe lors des meetings, pour photographier les dessous des véhicules ;-)


Le repli de la languette de face avant


Pas grand-chose à dire là-dessus. Si ce n’est qu’après un soudage par points suivi d’un tartinage généreux au Rustol, la languette de la partie haute est repliée progressivement au marteau et au tas par-dessus la languette de la jupe.

C’est long car il faut écraser les vagues de tôle qui se forment naturellement lors du pli, mais ça fait propre.




->  La pose du plancher


Ce dernier avait été formé ajusté il y a quelques mois...
Il ne « restait plus qu’à :
  • percer à l’aplomb des traverses tous les futurs points de soudure (plus d’une centaine de points)

  • décaper localement les traverses au niveau de ces trous, et re-protéger d’un coup de spray cuivre

  • positionner le panneau de plancher (bien plaqué sur les traverses, à l’aide d’un madrier appuyé au plafond du garage… merci le toit ouvrant) et souder par bouchonnage
  • meuler les soudures (et faire quelques retouches au pinceau sur l’envers des traverses, là où les soudures ont fait chauffer et brulé la peinture)


-> Le tuyau d’amené d’air chaud :


J’ai remplacé la partie en acier mangées de rouille par un morceau de de gouttière en zinc, diam 80, serré aux extrémités par des colliers.


J’ai bien eu peur d’une corrosion galvanique accélérée, car je mettais en contact du zinc, de l’acier, et du scotch alu.
Il ne manquait que le cuivre pour reproduire la pile de VOLTA…



Mais après quelques vérif sur le net, il apparait qu'il faudrait que l’assemblage soit immergé en quasi permanence pour voir apparaitre une corrosion importante, et dans ce cas, c’est d’abord l’alu, puis le zinc qui se dégraderont avant l’acier… donc OK…





-> Tentative de point de rétreint


Lors du sablage, le flanc gauche  a révélé des bosses, ondulations, et de jolis froissés de tôle.
La lumière rasante révelait des dénivelés de plus d’un cm... à un tel point que par endroit, la tôle ne plaquant plus correctement sur les montants, des gaps de plusieurs mm avaient été comblés au mastic polyurethane.. l’horreur…




Deux solutions pour résoudre ça :

=> Découper et remplacer complètement le panneau latéral : mais je manque de courage pour me lancer dans une découpe de cette taille, et pas sûr que le résultat final soit de bonne qualité.

=> Ou alors tenter de retendre la tôle au niveau des allongements, par des cordons de retreint (cf mon précédent post sur les points de rétreint)

J’ai donc réalisé plusieurs cordons de soudure, en longeant les crêtes et le haut des bosses… cordons qui, en refroidissant, se sont re-contractés jusqu’à retendre la tôle et re-plaquer la tôle un peu mieux sur les montants..

Le résultat est un peu mieux.…
 




Mais ça reste Bof... et le meulage des cordons, en plus de prendre du temps, fragilise la tole...
Je vais me laisser un peu de réflexion pour la suite.


samedi 2 août 2014

étape obligée : le sablage

J'arrive à la dernière étape de ma descente infernale : le sablage pour revenir enfin partout au métal nu !

J'avais pré-décapé les grosses surfaces de la caisse au bruleur thermique, pour enlever les pâtés de mastic et le gros des tartines de peinture. Mais il restait tout de même pas mal de zones inaccessibles ou trop compliquées à la spatule, et une ou deux couches de peinture bien accrochées par endroits.




J'ai donc fini par un sablage intégrale, dessus / dessous / dedans / ....



Je ne détaille pas.. c'est expliqué sur plein d'autres blogs.. Ma seule contribution : quelques chiffres

- En un WE de boulot, J'ai pu traiter la caisse, les pare chocs, le hayon et quelques ferrures. Plus d'énergie pour finir les portières et les jantes....
- un compresseur 2000L/mn de chantier, loué 100€ le WE + 30L de gazoil
- une sableuse avec buse en carbure et scaphandre de protection en sur-pression, loué 120€ le WE
- 8 sacs de silisable 1 et 6 sacs de silisable 0, à 6€ le sac (sable recyclé 2 ou 3x..)
- 25€ pour le polyane épais au sol et plus fin pour protéger autour

A faire le plus loin possible des habitations (idéalement, au milieu d'un champs !).. Il y a eu de la poussière plein le garage à coté, et sur les voitures des voisins 50m à la ronde !

Mais c'est efficace :





Et immédiatement après le sablage :

-> un coup rapide de brosse métallique pour les mm² oubliés par ci par là
-> aspiration / soufflage (le plus en détails possible)
-> dégraissage à l'acétone
-> apprêt epoxy pour le chassis, la face avant et les pare-chocs (1,5kg + 0.7kg de durcisseur)
-> apprêt phosphatant partout ailleurs (3kg + 2kg de diluant)



Prochaine étape : masticage des soudures et peinture noir du chassis...




En attendant, près de 9000 visites déjà :-0 , et je n'avais toujours pas souscrit à la tradition..

Alor pour me rattraper, la pin-up de l'été : (prise lors de notre road trip de vacances : 1500km entre l'Aquitaine, la dordogne, le gers... et pas une panne :-)


mercredi 30 avril 2014

Sellerie et décapage final.. du moins le début

Impressionnant.. un nouveau post à peine 2 mois après le précédent .. Je dépasse tous les objectifs ;-) Pourtant, je n'ai toujours que peu de temps à consacrer au combi… Bref
 


Avant d'entrer dans le vif du sujet, un petit anniversaire à célébrer.

D'après sa M-plate, mon combi a du sortir des chaines de Wolfsburg aux alentours de mai 1964…
Il a donc ……….. 50 ans. Ça commence à causer !



Un nouveau post, donc, pour deux nouvelles étapes entamées dans cette restoration au long cours :

La sellerie


J'ai acheté le combi avec les sièges avant revêtus de jolies housses blanches à passepoil bleu assorties à la peinture. Un peu salissant, certes, mais bien plus classe que des housses standard noires ou gris foncé de chez TMI..


Et avec un bon nettoyage (éponge douce et eau + savon de marseille, + white-spirit ou alcool à bruler sur les taches rebelles), elles étaient revenus pas mal du tout.
J'ai donc choisi de les garder telles quel, et de les compléter en fabriquant des housses assorties pour les banquettes arrière.


Je suis parti de ma banquette de troisième rang.. (avec sa housse maronnasse moche et un peu déchirée).



J'ai retiré la housse du dossier (et constaté avec plaisir que les mousses et crin étaient en état relativement correct.. Je peux les réutiliser, avec juste quelques ajouts à prévoir pour "creuser" un peu les places).



Cette housse, une fois décousue méthodiquement, m'a donné des gabarits parfaits pour découper dans du skai blanc et tracer les coutures sur les pièces de ma future nouvelle housse.




Bilan :
20€ de skai blanc qualité "sellerie"
+ 4€ de bleu pour les passepoils,
+ 5€ de fil polyester bleu
+ 10 € de mousse pour les renflements
+ 12€ pour un pied spécial passepoil adapté à ma machine
(+ 450€ pour la machine, mais que je pourrai revendre à la fin)
+ Deux ou trois soirées de couture plus tard,
=




J'ai aussi attaqué l'assise, mais là, le crin s'est désintégré, la thibaude est morte, et une rouille de surface a attaqué la structure. Un peu plus de boulot en vue !





Le décapage final




J'attaque enfin la dernière étape de ma dé-construction méthodique.... avant repartir dans le sens plus motivant de la re-construction ;-)    Mais là encore, il faut que j'en bave... le passif du combi se rappelle à moi, avec ses 17 couches de peinture/apprêts...



et des épaisseurs inavouables de mastic : 8mm mesurés sur le coin arrière gauche !



La tôle a l'air bien froissée et enfoncée à cet endroit là.. une marche arrière qui a fini contre un pilier de portail ?


Pour virer tout ça, j'ai tenté

  • Le sablage / aerogommage :
Même avec du Rugos gros grains et un jet à 4 bars, je galère pour transpercer cette couche. Il faut insister longuement sur chaque cm2.Par contre, dès que le métal se retrouve enfin à nu, il se fait grenailler instantanément.. pas top. Il faudrait donc une buse encore plus grosse pour moins de pression, beaucoup de temps des tonnes de granulat pour virer tout le mastic sans trop abimer le métal.

  • La brosse métallique.. pareil
L'épaisseur de mastic nécessite d'insister longtemps sur chaque cm2.. pas raisonnable (ma meuleuse va mourir avant la fin du toit..) ni supportable en terme de vibrations dans les poignets..

  • Le décapeur thermique (version bruleur de jardin)
J'ai d'abord testé sur une vieille portière "martyre" qui ne sera pas ré-utilisée. Et ça marche : je chauffe une petite surface de 20cmx20cm, pas trop longtemps (je m'arrête avant même que cela commence à cloquer pour ne pas trop dilater la tôle).. Puis je passe une raclette . Miracle, les 15 couches de peinture ramollies se décollent d'un coup en grosses écailles, laissant apparaitre la tôle nue !


Je finis par une passe rapide de brosse métallique et un voile d'apprêt antirouille provisoire


Bilan : en une grosse après-midi, j'ai décapé les 2/3 du toit et toute la face avant, sans la moindre déformation de tole... :-)



Et pour terminer, la méthode bourrin pour décaper le plancher de coffre arrière :

le plancher était complètement recouvert d'une sorte de voile en fibre de verre et résine, comme ceux utilisés pour rafistoler les murs et cacher la misère...
J'ai attrapé quelques cm de fibres que j'avais soulevées à la spatule, et j'ai tiré dessus. Tout s'est décollé et venu en gros lambeaux ! J'adore cette méthode !


En dessous... ben en fait, c'était encore très propre.. juste quelques cm² avec de la rouille perforante dans un coin. Je ne m'explique donc pas ce qui a pu décider un des proprios précédents à faire cette hérésie ???